The Canadian Tribute to Human Rights


L’Artiste : Melvin Charney

Melvin Charney, diplômé des universités McGill et Yale, demeure à Montréal. Ses œuvres ont été largement exposés et font partie des collections de plusieurs musées nord-américains et européens. En 1987, il a été chargé de la création d’un jardin et d’une série de sculptures pour le Centre Canadien d’Architecture de Montréal, inauguré en septembre 1990. La création du Monument canadien pour les droits de la personne lui a posé un défi formidable.

Le Monument est aussi long qu’un demi-pâté de maisons et son arche mesure trois étages. Alors que les pièces d’art public sont le plus souvent construites à partir de moules, le Monument a été entièrement érigé sur place à même le béton et le granit. Cette technique fort complexe est un défi en soi, d’autant plus qu’elle exige plusieurs étapes et une grande main-d’œuvre.

Le monument invite les gens à quitter les rues affairés de la ville d’Ottawa pour traverser un lieu exceptionnel rempli de symboles. L’arche au sommet plat offre une façade de granit sur laquelle on peut lire, dans les deux langues officielles du Canada, une citation de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par les Nations Unies. L’inscription s’élève au-dessus de l’arche, comme l’énoncé de préceptes contractuels, puisque les droits de la personne existent déjà tout en attendant que la constitution leur donne forme.

Le trajet symbolique depuis le Cénotaphe passe à travers le Monument pour devenir ce sentier dont parlait Lech Walesa dans son allocution lors de la remise du prix Nobel de la paix :

« Nous respectons la dignité et les droits de chaque individu et de chaque peuple….Suivre ce chemin veut dire rehausser le pouvoir moral de l’idée englobante de la solidarité humaine. »

Le sentier traverse l’arche et débouche sur un espace qui suggère un tribunal où le contrat social serait défini, légiféré, déclaré et défendu. Dans cette construction – assimilable également à une maison – se trouvent des plaques exprimant des concepts d’égalité de dignité et de droits dans les langues des premières nations du Canada.

Le sentier continue à travers une rangé de colonnes qui évoquent par leurs formes anthropomorphiques une forêt de personnes qui se tiennent ensemble dans un but commun. Trois d’entre elles tiennent des plaques de granit arborant les mots-clés de l’énoncé au-dessus de l’arche – égalité, dignité, droits – comme si ces plaques avaient été enlevées de la façade pour parader dans la rue. Ces trois formes stylisées peuvent aussi bien être en célébration, en négociation ou en protestation, dans un effort en vue d’un changement social.

Les voûtes d’entrée des deux édifices historiques voisins (l’ancienne École normale aujourd’hui incorporée aux bureaux de la ville d’Ottawa et l’église Knox presbytérienne) se reflètent dans le Monument. Son intérieur fait écho aux colonnes d’une basilique typique, dont le plan ressemble à celui de l’église Knox, au sud. Les basiliques autrefois servaient de tribunaux. De nouveau, le Monument fait vibrer la mémoire collective en rappelant que le concept de convention se rattache à celui des droits de la personne.

Le Monument pour les droits de la personne suscite une participation active. Les visiteurs peuvent se promener à travers la sculpture, s’asseoir sur la base ou profiter des ses différentes perspectives. Les fauteuils roulants y ont accès grâce à une rampe construite entre les formes du Monument. Trois ormes et un chêne font partie du site commémoratif.

















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